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La gestion calcul​é​e de l'​é​nergie

by David Atman

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    Premier album solo de David Atman. 18 pistes de poésie avec musique d'ambiance.

    Lancé en 2020 sur Paroisse Records (Suisse) et Urgence Disk Records (Suisse)

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1.
04 - Minuit qui sonne Demain me semble si loin. Il reste encore tellement d’heures à passer avant que demain soit. Être à la conquête de minuit qui sonne. Demain est un autre jour de la marmotte qui se répétera jusqu’à ce que minuit ne sonne plus. Vacillant, à quatre pattes on vomit la pizza du souper dans une allée de quilles. On s’échange nos cartes de hockey en ti-culs angoissés bourrés de ritalin. Des fœtus qui entament leur biographie dans le ventre de leur mère, imbus d’eux-mêmes comme ça ne se peut pas. Être à l’écoute de ce qui n’existe pas. Croire en l’irréel comme sa propre prunelle. Prévoir l’actualité et définir le temps qu’il fera. Symbole de réussite. Être ce symbole de réussite. Bien paraître. Être en santé. Bien manger et baiser juste assez. Porter un regard inopportun, kitch au plus haut point. Accuser et se démener. S’expliquer jusqu’à ce que bouche devienne désert sans salive. Cracher des obscénités à la gueule des passants. Se foutre de ses enfants par surprotection. Demain. Mais demain, serai-je une nouvelle personne? Ai-je assez forgé mon caractère aujourd’hui pour affronter demain sans aucune crainte? Je ne suis pas encore celui que je souhaite être. Je ne suis donc pas encore prêt à mourir. Paysages féeriques des anciennes républiques sous les arbres démodés de notre passage. Si tôt qu’il faudra tout recommencer. Tout repeindre les murs écaillés pour s’assurer qu’il y a encore de la beauté dans nos vies. Impur moi. Impropre. Pleine décence dans la décadence, des décennies d’absence de sens sans dessus-dessous.
2.
13- Démanteler la chronicité Le soleil levant à minuit couchant, tapant sur les nerfs et amenant le démantèlement de la chronicité. Dans la cité de la cruauté, les âmes sont tapies devant l’inconciliable. Irréprochable par l’absence de risque, irréconciliable par l’absence de projets communs. L’atteinte de la teinte tactique, et le tintement tonitruant de toutes techniques. L’attente amusante des troubles théoriques et le tintamarre exhaustif de la tapisserie turquoise. Je ne fais plus rien de mes journées, j’attends qu’elles passent. Je fais tourner les disques et je remplis les cendriers de mélancolie. J’écris. Amnésie. Des jours perdus à observer le soleil se lever et se coucher, à attendre que ça change, que le monde se transforme. Que la boucle se boucle comme on dit. Peut-être ai-je déjà tout abandonné mais ma bouche se bouche et refuse de l’admettre. Est-ce moi qui ai rejeté notre promesse? Celle que nous nous sommes faites autour du feu de camp à gratter ma guitare et à te regarder danser. La promesse de tout faire pour améliorer le monde, celle de s’assurer que nous serons constamment à la recherche du mieux. Du mieux pour nous deux.
3.
14 - La cité Comme tu es jolie -surtout depuis que tu es partie- toi, cette ville de nuit au ciel orangé. Tes étoiles se pointent le bout du nez au compte goutte pour illuminer mon âme. Je voudrais tellement revenir en arrière et y reposer pied. Comme une soirée qui ne se termine jamais. Je suis vidé, exténué, mais tu me donnes envie d'écrire, de créer, de laisser mon nom sur les forteresses de la chapelle. Tard le soir, à l’abri de tout, je plongerai dans tes cours d'eau afin que mes mélodies s'imbibent de toute ta splendeur. Tes criquets chantent. Ta rivière coule sans arrêt et siffle les chansons qui bercent. Ta maison m'habite. Sur la route j'apprécie de plus en plus là où je suis né; dans tes bras, en sécurité. En pleine connaissance de cause. En harmonie avec tes mœurs et ta culture. Lorsque les éclairs viennent fracasser le ciel, le fracturer en petites parcelles, ça ouvre une brèche qui mène vers l'ailleurs. Au-delà de nos passions, de nos désirs, par-delà qui nous sommes. Il ne reste que la platitude de la plénitude; la perfection. La nuit est calme et la ville déserte. La tempête est passée en ne laissant qu’un lustre d’humidité sur mon étui de guitares. Moi, loin de tout, sous la lune et les lampadaires, je force l'inspiration. Je cours après la suite des choses. J'essaie de rattraper la mémoire. J'espère y retrouver le lieu de notre rencontre, là où tout le reste découle et s'enivre. Pour donner suite à la suite. Une post-finale bien en chair qui rappelle le début du programme. Chaque matin au réveil, c'est le miroir qui me permet de me souvenir de qui je suis. Dès lors que je perds ton regard, je n'ai plus que le mien pour confirmer mon identité. Mon propre reflet dans la glace disjonctée me remémore toute ma folie. Les glaces déconstruites du Saint-Laurent en période de fonte. De gros morceaux identitaires qui évoquent mon pays, mon corps, mon être. J'y fixe mon regard et plonge profondément dans les eaux glaciales, obscures et abyssales qui mènent vers le parfait retour des choses. Le retour du philosophe que j'étais avant ma naissance, avant la naissance du monde. Car j'y étais. Et déjà que je te cherchais.
4.
17 - La lune lustrée Je m’ennuie de toi, chérie. Je me souviens des derniers instants avant que je quitte ta maison. Celle où je suis le plus heureux du monde. Mais je serai toujours absent pour des périodes indéterminées. Dès que la neige fondra, je reviendrai. Lorsque l’eau retournera vers l’océan pour que les poissons y nagent. Je n’aurai qu’à remplacer les cordes usées sur ma guitare pour pouvoir te chanter les plus belles sérénades. Ces chansons qui te font danser, celles qui accompagnent ton verre de vin blanc. Celles par lesquelles tu te défoules, tu t’exprimes. Celles qui bercent tes rêves. Je suis un espion dans la maison de l’amour. Je sais que tu ne souhaites que mon retour… Soit patiente chérie, chaque jour, cette neige qui nous sépare se liquéfie et retourne d’où elle vient. Bien assez vite nous nous retrouverons. Bien assez vite nous serons heureux. Dès qu’arrivera le printemps, que les bourgeons écloront, ta maison sera à nouveau ma maison. Les nuits se font tellement longues lorsque je n’ai pas la chaleur de ton corps pour me réchauffer. Je veux que tu sois la seule chose que j’attendrai. Prends ma main. Tente de rétablir les liens divins. C’est ensemble que nous affronterons les démons sans nom. Drapés de nos habits de cerf, nous danserons autour du feu fait comme des rats. Nous convoquerons les dieux en langue étrangère. Nous leur demanderons pardon et les implorerons de guider nos pas sur le chemin rocailleux de nos choix. Remontre-moi! Remontre-moi ce que je n’avais jamais vu auparavant. Raconte-moi encore ton premier baisé. Montre-moi où ça c’est passé. Raconte-moi encore et toujours ce que tu étais, ce pour quoi tu es devenue ce que tu es. Fais-moi revivre l’extase de voir le soleil se lever. Fais-moi le plaisir d’arrêter le tic-tac de l’horloge et ses effets sur mon corps. Sous les couvertures de l’espoir, je rêve du moment où nous irons ensemble saccager tous les cadrans de la ville. Seulement pour arrêter le temps une heure ou deux. Juste pour lui donner la possibilité de reprendre son souffle un peu. Cette ville, tellement angoissante lorsque l’été s’achève. Cette ville qui annonce le dernier soir, cette ville qui raconte la fin. Viens me rejoindre. Prends la ligne orange pour quelques stations. Serre-moi fort et ne repart jamais. Viens me rejoindre en plein centre de la ligne droite, au beau milieu de tout. Depuis combien de temps ne nous sommes pas revus? Depuis des lunes lustrées. Depuis la nuit des temps. Depuis que nous étions enfants. Je ne sais même plus l’âge que j’ai. Lors de quelle tournée avons-nous commencé à copuler? Copuler pour s’oublier. S’aimer pour oublier que demain sera sans avenir. À cheval sur le moment, voguant sur la ligne du temps. Mais je me souviens de toi comme si c’était hier. Comme si c’était hier la première fois. La première fois que nous nous sommes vus, que nos regards se sont croisés, et que j’ai maté ton cul dès que tu t’es retourné. J’avais envie de m’y blottir comme si le sort du monde en dépendait.

about

Premier album solo de David Atman. Poésie et musique d'ambiance, d'après le roman La gestion calculée de l'énergie (LDG Éditions 2020).
18 pistes.

Lancé en 2020 sur Paroisse Records (Suisse) et Urgence Disk Records (Suisse).

credits

released September 1, 2020

David Atman : Texte
Thomas Simon Saddier : Musique et Productions

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about

La Tragédie Montreal, Québec

La Tragédie c’est l’écho oublié de l’Éternel Retour. Le drame de la condition humaine entamé en chœur par des troubadours au cœur brisé. La Tragédie c’est le moment précis où le rideau tombe sur le poète qui écrit seul, à la chandelle, l'âme lourde et les yeux vitreux. Cette tragédie est aussi celle de la patrie, celle qui s’oublie et s’efface devant le profit. ... more

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